What makes a good translator? / Qu’est-ce qu’un bon traducteur?

Le français suit.

Good translators have an eye for contrasts between language structures and cultures, and are able to distinguish between information that is chosen deliberately by the author and information that is more or less imposed.¹ They draw upon the richness of the target language in such a way that an unknowing reader would never suspect the work is a translation. They don’t hesitate to tighten up, elaborate on, or adapt the source text for the reader’s benefit. They don’t get caught up in the myriad of micro-operations inherent to their task to the point of losing sight of the end purpose: to efficiently deliver a message and, on a broader level, to provide a service. As such, they have a firm understanding of the reality on the ground and of their audience. They appreciate the ever perfectible nature of translation, “an operation relative in its success, variable in the levels of communication it achieves”². Finally, they aspire not only to preserve the information their authors seek to communicate in the original, but also to convey it in a way that may be even clearer, even more pleasant to read, and have even greater impact in the target language so that a reader who understands both languages might prefer the translation to the original.¹

References:

1.     Georges Mounin, Les problèmes théoriques de la traduction.
2.     Daniel Gile, La traduction. La comprendre, l’apprendre.

 

Un bon traducteur discerne les contrastes entre les structures linguistiques et les cultures et fait la distinction entre les informations choisies délibérément par l’auteur et celles qui lui sont plus ou moins imposées¹. Il sait faire briller le génie de la langue d’arrivée, de sorte qu’on ne soupçonne pas son intervention. Il n’hésite pas à élaguer, étoffer, moduler ou adapter au service du lecteur. Il ne s’embourbe pas dans la myriade de micro-opérations inhérentes à sa tâche à en perdre de vue la finalité : transmettre efficacement un message, et plus globalement, fournir un service. Il connaît donc bien la réalité du terrain et des gens à qui il s’adresse. Il apprécie la nature complexe et sans cesse perfectible de la traduction, « opération relative dans son succès, variable dans les niveaux de la communication qu’elle atteint »². Enfin, il aspire non seulement à préserver les informations que l’auteur souhaite faire passer à travers le texte de départ, mais aussi à les transmettre de manière plus claire, plus agréable à lire, avec un impact maximisé, à tel point qu’un lecteur comprenant les deux langues pourrait préférer la traduction à l’original¹.

Références :

1.     Georges Mounin, Les problèmes théoriques de la traduction.
2.     Daniel Gile, La traduction. La comprendre, l’apprendre.